CAPC: 40 ans d’art au coeur de la ville et un brunch dominical sous les toits inoubliable. A Bordeaux un dimanche…
« Regarder ailleurs » : tel était le titre de la toute première exposition du Centre d’Arts Plastiques Contemporains (CAPC) créé à Bordeaux en 1973. Si l’art est en soi une invitation à regarder ailleurs et/ou différemment, ce thème évocateur a sans doute inspiré la riche programmation d’un lieu devenu une référence sur la scène internationale. Installé dans un entrepôt de denrées coloniales et consacré comme le musée d’art contemporain de la ville en 1984, le CAPC fête cette année ses 40 ans.
Programmation éclectique et didactique
40 ans d’art dans la ville, en bord de Garonne, qui ont vu passer, sous l’imposante nef de pierre de l’Entrepôt Lainé, les plus grands et plus célèbres noms de l’art contemporain : Anselm Kiefer, Combas, Barceló, Keith Haring, Boltanski, Buren, Gilbert & George, Sol LeWitt, Louise Bourgeois, Anish Kapoor, Cindy Sherman… Richard Serra aussi installera ses monumentaux “Threats of Hell” dans la fraîcheur de l’entrepôt.
La liste est longue et la collection, constituée au fil des acquisitions, compte aujourd’hui près de 1300 œuvres de près de 190 artistes. Parce que l’art est une invitation à regarder ailleurs mais aussi à apprendre, le CAPC s’attachera à faire évoluer sa programmation, des expositions didactiques à ses débuts consacrées aux grands mouvements de l’art (Antiform, Arte povera, Art conceptuel, Art minimal, Land Art…) jusqu’à une mise en abîme plus récente entre art contemporain et réflexions sociétales et s’élargissant dorénavant à la musique, à l’architecture, à la littérature et à la culture populaire.
Pour ses 40 ans, le CAPC s’offre une exposition-anniversaire, qui se veut « néo-monographique, réinvention et table d’orientation » tout en renforçant son « statut de machine à rêves ». Tout un programme.
Fabuleux brunch chez Andrée…
A peine plus haut, dans la fraîcheur reposante de la charpente de l’entrepôt ou au soleil de la terrasse sur les toits à l’abri du bruit de la ville, il est d’ailleurs un autre endroit de rêve qui attend l’amateur d’art affamé de nourritures plus terrestres. Le Café Andrée Putman, décoré par la grande décoratrice disparue en début d’année, est un espace à part où il est délicieux de s’attarder. Notamment le dimanche pour le superbe brunch qui donne envie de regarder, non pas ailleurs, mais la table du très beau buffet servi à volonté. Si l’art au dessous est contemporain, ici, la cuisine est celle du jour et les produits ceux de la fraicheur au bon goût du fait-maison (et du « revenez-y » !). Quiches et tartes, crevettes, saumon fumé, charcuteries, fromages, pancakes, entremets et gâteaux, fruits et bien sûr les incontournables viennoiseries bien françaises ou œufs brouillés bien anglais. Tout est délicieux et l’instant aussi. Avec une petite coupette de bulles pour fêter cela…