Un Pacherenc d’hiver et de glace pour célébrer la fin d’année : la Saint Sylvestre, une cuvée d’exception signée Plaimont.
Les vignobles du sud-ouest recèlent de trésors et révèlent de belles surprises. Parfois méconnu, ce kaléidoscope d’appellations s’incarne dans de magnifiques paysages, des cépages autochtones, des histoires ancestrales. Et s’il en est une de confidentielle, parmi ces appellations, c’est celle du Pacherenc du Vic Bilh. Du nom des piquets de châtaignier utilisés pour conduire les vignes en échalas dans le « vieux pays ». Côté terroir, on est ici colocataire et complémentaire (blanc vs rouge) du très typé Madiran. Côté cépages, on est sur les très emblématiques et locaux Manseng, Petit et Gros, et un brin de Petit Courbu.
Si les blancs secs affichent leur élégance et des profils aromatiques très intéressants, c’est aujourd’hui aux Pacherenc liquoreux qu’on va s’intéresser, pour cause de… Saint Sylvestre.
Tous les ans (depuis 1991), le 31 décembre, sont en effet récoltés dans une ambiance festive des grains passerillés et gelés par les nuits fraîches de ces collines gersoises qui lorgnent vers les contreforts pyrénéens. Il en sort un nectar précieux et une cuvée d’exception évidemment appelée La Saint Sylvestre. Récolte manuelle, fermentation lente en barriques qui s’arrête naturellement avant un élevage patient sur lies avec bâtonnage suivent, côté process, une conduite au vignoble manuelle et rigoureuse (taille d’hiver sévère, ébourgeonnage sans pitié, effeuillage précoce, vendanges en vert…) de vignes situées sur les plus belles parcelles à tendance argileuse mais bien drainées des coteaux escarpés orientés Est à Sud-Est. A la dégustation, ce vin de glace ou presque marie acidité, viscosité et arômes confits mais tout en légèreté. Le tout joliment présenté dans une bouteille de 50 cl lovée dans un coffret bois qui peut donner envie de conserver jusqu’à 10 ans aisément le précieux flacon.
A noter que la petite sœur, la cuvée Saint Albert, récoltée au 15 novembre, se tient aussi très bien dans le temps et à la dégustation, avec un nez riche sur les agrumes et le coing (profusion de coing !) et quelques arômes de truffe blanche avec l’âge, mais portés par une belle acidité résiduelle. Deux pépites du sud-ouest à déguster avec un foie gras ou un Roquefort ou lors d’un solo tout en pureté.
Site web Appellations Madiran & Pacherenc du Vic Bilh