Nouvelle exposition aux Abattoirs à Toulouse ! Un titre intriguant: « Tapis volants », pour un regard croisé entre Orient et Occident, un parallèle surprenant entre artisanat traditionnel et art contemporain et un choc des cultures, des temps et des supports.
La vie des formes, Contre Image, Néofutur, absolumental, Péninsule Europe, La conquête de l’air, Fantasmagoria, mais aussi Kusama et ses ronds, Soulages et son noir, Michaux et ses frottages, Marfaing et son abstraction froide ou encore une mémorable exposition Blast to Freeze sur l’art britannique au XXe siècle : le centre d’art moderne et contemporain de Toulouse, baptisé Les Abattoirs en souvenir de la première vie du lieu, varie les registres et les inspirations au fil des saisons et de ses 12 ans, déjà, d’ouverture.
En cet automne 2012, c’est à la question quasi-existentielle « Qu’est ce qu’un tapis volant ? » que tente de répondre l’exposition itinérante qui vient d’atterrir en bord de Garonne, après avoir fait escale à Rome. Coproduite par la Villa Médicis, le Centre Pompidou et les Abattoirs et placée sous le commissariat de Philippe-Alain Michaud, cette exposition Tapis volants tente de résoudre l’équation et de confronter vrais tapis aux fonctions, matières et compositions diverses (tapis de guerre, tapis de prière, de lecture, en soie, en laine, simple ruban, à roulettes…) avec d’autres approches et médias artistiques notamment cinématographiques.
8 séquences, Jardins, Géométrie, Lévitation (oui le tapis volant existe !), Voyage, Champs temporels, Prière et guerre, Livres, Symétries boiteuses (tapis roulant ? Sigmund Freud aurait cité un poète du XIe siècle qui déclarait « ce qu’on ne peut atteindre en volant, il y faut l’atteindre en boitant… ») balayent les approches empruntées par l’histoire, les peuples et des artistes plus récents (Hans Haacke, Pierre Malphettes, Lawrence Weiner, Dominique Gonzalez-Foerster …).
D’ailleurs, il parait que l’art du XXe siècle est né des tapis. Et si du 15 novembre au 27 janvier à Toulouse, on s’envolait en tapis plutôt qu’en Airbus ?