Sur la Côte des Légendes, dans le Finistère, face à la Baie de Goulven et aux plages de la Manche, il est un endroit à part, une auberge de village devenue un hôtel-restaurant-spa de charme, qui vient de fêter ses 60 ans de plaisir de recevoir et d’amour pour ce pays de corsaires, de dolmen et de goémon. La Butte, c’est une histoire de famille et on s’y sent vite comme chez soi.
Là où finit la Terre : La Butte, un endroit à part
Cela pourrait s’écrire comme un conte : Il était une fois sur la Côte des Légendes…
Cela pourrait s’intituler comme une saga familiale : la saga des Becam…
Cela pourrait se raconter comme dans un guide touristique ou dans une gazette locale : les 60 ans et la métamorphose de l’auberge de Jeanne-Yvonne…
Cela pourrait se résumer par une somptueuse dégustation de talent et de terroir et une nuit sous les étoiles de Bretagne…
Cela pourrait tout simplement être une belle tranche de vie, à cheval sur l’histoire d’une famille et sur celle des campagnes françaises, aux confins entre la terre et la mer, car, justement, cela se passe « là où finit la Terre ». Du haut de La Butte, on contemple la mer, si près, si loin au gré de l’estran…
La Butte, une histoire de famille
Il était donc une fois, dans la baie de Goulven, dans le Nord du Finistère, entre Manche, dunes et pâturages, une auberge de village où l’on aimait rire, danser et bien manger. Cet endroit à part où l’on n’avait peur de rien, ni de régaler les convives, ni de fâcher le curé, ni d’innover en regardant ce qui se passait ailleurs, était né de l’esprit entreprenant et déterminé de Jeanne-Yvonne, maîtresse-femme en son temps, qui ouvrit son restaurant-épicerie en 1952. Chez Becam, à Plouider, on venait manger bon et copieux, boire jusqu’à plus soif, faire banquet et célébrer les mariages. On y réinventa même le bal du village, au grand dam dudit curé, et Jeanne-Yvonne, toujours elle, y inventa, face à l’océan, la pension d’hôtes !
Devenue La Butte et dominant la baie, l’affaire est transmise en douceur dans les années 80 à Hervé, le fils, et s’embourgeoise un peu en s’adaptant à l’air du temps mais sans perdre son caractère familial et convivial. C’est à La Butte et nulle part ailleurs alentours qu’on se régale avec la fameuse recette des Saint Jacques à la bretonne de Jeanne-Yvonne, dont la version actuelle est toujours à se pâmer…
Car c’est aujourd’hui Nicolas, époux de Solène, petite-fille de Jeanne-Yvonne et fille d’Hervé, qui officie en cuisine et apporte son amour des produits du terroir et sa patte d’artiste. Et on reviendrait à La Butte rien que pour ses « Saint Jacques dans leur coque, vapeur de gingembre, beurre blanc », qui sont juste extraordinaires…
Mais La Butte ne se résume pas à quelques coquilles, même délicieuses, car héritiers de l’esprit d’entreprise de Jeanne-Yvonne, Solène et Nicolas ont métamorphosé l’hôtel familial en un havre de quiétude hors du temps.
Il y a le spa avec une belle gamme de soin pour se ressourcer et se délasser, et la piscine qui se prolongerait presque dans la Manche, au loin. Il y a les pâtisseries de Malika qui revisite le sablé breton et le sarrasin version glacé. Il y a le petit-déjeuner du terroir de bon matin quand le soleil hésite encore à se lever sur la baie. Il y a les cours de cuisine pour apprendre à préparer et sublimer les produits du terroir et de la mer qu’aime tant Nicolas. Il y a surtout beaucoup de plaisir et d’amour de recevoir sur cette Butte où l’on se laisse agréablement aller à prendre le temps de vivre, et surtout celui de ne rien faire…
La Côte des Légendes
Pourtant, la Côte des Légendes incite à la découverte. Celle d’une longue balade entre plages et dunes, désertes en hiver, seulement peuplées de bernaches, de canards siffleurs et de quelques lapins aussi. Inscrites au Conservatoire du Littoral, les dunes de Keremma sont classées parmi les sites remarquables d’intérêt européen du point de vue floristique et de l’avifaune.
La Manche est ici sauvage et préservée, et il ne reste plus qu’à rêver sur le bruit lancinant des vagues ou à marcher sans fin et sans but sur le sable délaissé par l’estran et sur les dunes balayées par le vent, là où la lumière change au fil du temps.
Loin de tout ou presque, même si quelques blockhaus rappellent un passé pas si tranquille. Pas si tranquille car on raconte que cette Côte des Légendes était aussi celle de pilleurs d’épave : des paysans pragmatiques et un peu intéressés qui équipaient leurs vaches boiteuses de lanternes pour amener, la nuit venue, les bateaux égarés à se fracasser sur les rochers… Un peu plus loin, Roscoff, la prospère cité corsaire et aujourd’hui « petite cité de caractère » et Saint Pol de Léon, ancienne cité épiscopale, offrent un voyage dans l’histoire de cette Bretagne si liée à la mer, à l’image de ces abers, de ces phares et aussi de ces dolmens qui parsèment la côte. Avant qu’il ne soit l’heure de rentrer à La Butte, et de regarder la mer de là haut, et la nuit venue, de contempler les étoiles ; d’autres étoiles viendront d’ailleurs certainement récompenser ce lieu hors du temps et cette belle histoire écrite sur trois générations.
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Pour le plaisir et pour fêter cette nouvelle étoile obtenue par Nicolas Conraux, retour à La Butte, dans le Finistère, un hôtel-spa de charme découvert l’an dernier par 9Skyline !