A la découverte d’Israël, pays aux 1000 facettes
Israël, 1000 facettes entre tourisme et histoire: De Tel Aviv la Blanche à Jérusalem la ville trois fois Sainte, de la Méditerranée à la Mer Morte, périple sur les traces de l’Histoire et du présent d’un pays aux mille facettes.
Entre avant-garde et héritage, Israël est une contrée riche et surprenante. Un pays à nul autre pareil, où les plaisirs touristiques – on peut, dans la même journée, skier dans les monts Hermon et se baigner dans la Méditerranée -, croisent à chaque pas l’Histoire spirituelle et contemporaine de l’Orient et de l’Occident.
Tel Aviv, la vivifiante
La ville qui ne dort jamais, la New-York du Moyen-Orient : Tel Aviv aime les superlatifs et vibre dans une excitation mêlée d’une nonchalance toute méditerranéenne.
A peine centenaire, symboliquement appelée « colline du printemps, Tel Aviv, fondée en 1909 et bâtie sur des dunes de sable, est un amalgame architectural et culturel.
Jaffa, la vieille ville et ancien port aujourd’hui joliment restaurés, Neve Tsedek, quartier bobo aux boutiques de créateurs et cafés où il fait bon flâner, le boulevard Rothschild, épicentre de la « Ville Blanche » de style Bauhaus inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, le quartier populaire
du marché Shuk ha-Carmel dont les étals alimentaires rivalisent de couleurs et d’odeurs, la commerçante et animée rue Sheinkin…
Construite par vagues au fil de l’arrivée des migrants, juxtaposant les styles et les ambiances, Tel Aviv soigne aujourd’hui son apparence, à l’image de deux lieux réhabilités avec charme : Ha-Takhana, l’ancienne gare abritant désormais restaurants et boutiques ou encore le Namal (port commercial) dont la promenade, primée par le Grand Prix du Paysage du Conseil de l’Europe, offre une bouffée d’air en front de mer. A Tel Aviv, il ne faut d’ailleurs pas oublier de profiter des 14 kilomètres de plage dont le sable fin invite, le soir venu, à admirer le soleil s’évanouissant, rougeoyant, dans la mer. Dans cette métropole libérale et gay-friendly, là où l’achat d’un nouveau vêtement est salué d’un « Tid’Hatchi » ou « Tid’ Hadech » signifiant « renouvelle toi », il ne reste alors qu’à profiter de la nuit…
Jérusalem, l’historique
Du renouvellement perpétuel de la capitale économique au retour dans le temps qu’offre la capitale spirituelle de l’orient et de l’occident, il y a à peine une heure de route à travers la vallée d’Ayyalon et ses plateaux rocailleux. Soudain, au détour d’un mont aride, surgit la citadelle de pierre blonde, dont l’histoire et l’édification résonnent aux noms du Roi David, de l’empereur Hadrien ou du sultan Soliman Le Magnifique.
Ville trois fois sainte, Jérusalem reste un lieu à part, où la ferveur millénaire de trois religions croise le quotidien bruissant d’une ville à l’ambiance orientale. « Murailles d’or et portes de verre », écrivait Selma Lagerlöf : du Cardo datant de l’ère romaine au Mur Occidental dit des Lamentations (ou plutôt des vœux car nombreux sont ceux qui glissent entre deux pierres un petit bout de papier sur lequel s’inscrit leur rêve de bonheur ou de paix) en passant par le dédale des ruelles des quartiers juif, musulman, arménien et chrétien, et jusqu’au Saint Sépulcre, enchâssé au cœur du souk, la vieille ville évoque à chaque pas son héritage multiculturel prégnant. Hors les murs, la ville nouvelle, bâtie au XIXe siècle, offre un autre visage et d’autres rues aux restaurants et aux terrasses animés, loin, très loin de l’image d’une ville figée dans le passé et les tensions.
Massada et la Mer Morte, couleurs du désert
Omniprésents sont pourtant ici le passé et l’Histoire. Galilée, Bethleem, Jéricho : quand on parcourt la terre d’Israël, les noms sonnent familiers et chargés de symboles. En traversant le désert de Judée, on découvre sur un piton rocheux le Monastère Saint Georges, puis plus loin, le somptueux paysage de la Mer Morte, un peu irréel, dont les contours offrent une jolie palette ocre-bleu-blanche.
Du haut de la forteresse Massada, qui abrita les Juifs expulsés de Jérusalem par les Romains, la vue est plongeante et saisissante. A son pied, le kibboutz Ein Gedi offre une oasis exubérante, un mode de vie communautaire… et un spa ultramoderne, preuve que l’esprit d’entreprise israélien est toujours à l’œuvre. Mais rien ne vaut l’expérience d’un bain dans la Mer Morte, porté par le sel et l’esprit d’un pays à nul autre pareil.
Carnet de route: A voir, à faire, à vivre en Israël
A Tel Aviv :
Visiter le Tel Aviv Museum of Art pour sa collection d’art moderne et contemporain et d’art israélien ;
Faire du shopping sur Shabazi qui regorge de boutiques de créateurs israéliens (Sigal Dekel, Alona Bar Yona, Yael Cohen ou Ivshin pour les bijoux contemporains) ;
Dîner, et peut-être même danser, au Social Club sur l’Avenue Rothschild et tout à côté, fondre de plaisir au bar à chocolat Max Brenner ;
Dormir dans un boutique-hôtel, au coeur de Neve Tsedek (Nina, Trieste Boutique Concept Suites, Varsano Hotel…), ou dans la Ville Blanche (Alma Hotel & Lounge, Townhouse Tel Aviv), à moins qu’on ne préfère les grands hôtels (Crowne Plaza…) en front de mer ;
A Jérusalem :
Visiter le Musée d’Israël à Jérusalem pour découvrir les Manuscrits de la Mer Morte ; Ou se souvenir au Mémorial Yad Vashem dédié à la Shoah ;
Manger chez Hachatzer à côté de l’ancienne gare, pour un roboratif dîner composé d’entrées à partager et de grillades plantureuses ;
Dormir dans l’imposant David Citadel Hotel pour la magie d’une baignade dans la piscine chauffée lorsque le soleil se lève sur la ville ;
Et aussi :
Dormir dans un kibboutz au cœur du jardin botanique d’Ein Gedi ;
Assister à un opéra au cœur de la forteresse de Massada : La Traviata en juin 2014 (www.israel-opera.co.il)
D’après un article publié par Alexandra Foissac dans le magazine Accent N°6, Mai 2013