Un Musée des Arts contemporains différent, entre héritage et création, architecture et design. Entre MONS2015 et Borinage, retour vers le passé et visions vers demain.
Patrimoine industriel, art contemporain, exposition design… C’est sous ce triptyque que le Grand Hornu, dans la province du Hainaut, poursuit son aventure, délaissant le charbonnage d’hier pour la création d’aujourd’hui.
Construit entre 1810 et 1830 par Henri de Gorge, un grand industriel, dans un style néoclassique et dans une vision humaniste, le complexe se voulait alors un projet d’urbanisme et de société. Avec ses 450 maisons, mais aussi son école, son hôpital, sa bibliothèque, c’était l’expression d’un idéal communautaire (et un brin paternaliste) d’un capitaine d’industrie souhaitant offrir des conditions de vie alors ultramodernes et confortables à ses ouvriers tout en les rassemblant et en testant ainsi de nouvelles méthodes d’extraction. Innovation urbanistique, sociale, technologique. Bataille du Charbon, traité de la CECA et clap de fin en 1954 quand les charbonnages du Grand Hornu cessèrent leur activité. Racheté et rénové, le Grand Hornu rouvrit en 2002 en tant que Musée des Arts Contemporains MAC’s puis, reconnaissance suprême, fut classé en 2012 sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO.
En 2015, alors que la voisine Mons célébrait la culture européenne, le Grand Hornu accueillait le plasticien français Christian Boltanski, le designer anglais Jasper Morrison mais aussi une exposition « Futur archaïque » mettant en lien passé et futur entre racines ancestrales et modernité contemporaine ou la légende de la gloire de Saint Georges en écho à Mons 2015. Une programmation éclectique et didactique à l’image de ce lieu emblématique d’une époque et d’une vision. Un lieu incontournable pour les amateurs de culture qui découvrent MONS2015 ou les férus d’histoire industrielle qui découvrent le Borinage belge.
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