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De South Beach à Winwood, des Everglades à Key West: survol d’un mythe

Surnommée la “porte des Amériques” de part sa situation géographique et son histoire, tirant son nom d’un mot indien signifiant « eau douce », Miami, avec ses « seulement » 430000 habitants, est mondialement connue.
Capitale de la Floride, lieu de villégiature et de fête mythique, métropole économique, port important tant en chalandises que pour les croisières, cité jet-set et palmiers… : tout le monde a une image, un souvenir de Miami en tête. De là à en dresser un portrait-robot… la tâche est plus difficile.

Miami est un kaléidoscope multiculturel qui aime mélanger les genres, IMG_5024s’afficher luxe-addict et gay-friendly, et offrir un melting-pot d’images et de sensations. Cabanes colorées de « lifeguards » bodybuildés, fiesta aux saveurs et sons cubains, gloire et fin tragique de Gianni Versace, vie de plaisirs dilettantes à l’ombre des façades Art Déco d’avant-guerre, jet-set et décadence des starlettes ultra-bronzées d’aujourd’hui… sans oublier les mythiques « flics » à Miami sur fond de musique 80’s : Miami, c’est tout cela ! « It’s so Miami ! » vous répétera-t-on là bas avec cet accent américain aux mélodies hispanisantes et sur le ton de l’évidence.

Situé entre l’estuaire de Miami River et l’Atlantique et à quelques encablures des Bahamas, Miami a une riche histoire et une double vie.

Le Miami Circle en témoigne, le site est occupé depuis très longtemps, plus de 12000 ans disent les historiens, et Miami tient son nom d’un mot indien signifiant « eau douce ». Après les Amérindiens, les Conquistadors visitèrent les lieux, puis les premiers colons des Bahamas. Un peu plus tard, au XIXe siècle, c’est à une femme, riche et veuve, Julia Tuttle, surnommée la Mère de Miami, qu’on doit les premiers développements de la ville, avec un chemin de fer, un premier palace pour accueillir les amateurs de bains de mer. Miami, jusqu’alors contrée agricole, prend son envol vers le tourisme.P1210391
L’âge d’or de la ville prend place dans l’après-guerre, la première : Années Folles, stars du cinéma, palaces Art Déco et fêtes flamboyantes. Et une Prohibition à distance qui donnera à Miami sa réputation, sulfureuse, de place forte pour la contrebande et la fiesta débridée. Durant la IIe Guerre Mondiale, l’ambiance deviendra plus austère, accueillant au soleil les centres d’entrainement militaire tandis que lieux de villégiatures se convertissaient en campements. Les soldats américains s’en souviendront et viendront nombreux y prendre leur retraite, ce qui donna à la ville une nouvelle image de villégiature pour retraités. Et croisiéristes d’un certain âge.
Le salut venant de la création et de l’innovation, Miami mise désormais sur l’art et le design. La célèbre foire d’art contemporain Art Basel, cofondée par Beyeler, Bruckner et Hilt, trois galeristes bâlois, en 1970, y installera en 2002 son édition américaine, avec un succès jamais démenti depuis (édition 2016 du 1er au 4 décembre). Sur P1210456place, sans renier ses racines, hispaniques, caribéennes et océaniques, Miami dédiera certains quartiers à la création, qui prend place tant dans les show-rooms que dans la rue.
Rien à Miami n’est tout à fait comme ailleurs. Et tout à Miami est un peu différent, à l’image de la réputation de ville et villégiature à multiples facettes que Miami peaufine et confirme dès qu’un nouveau festival y nait, qu’un nouvel hôtel ou restaurant y ouvre.

Car Miami a aussi une double vie : côté continent, Downtown avec sa skyline, ses districts au cordeau marquées par la culture de leurs communautés, et côté mer, l’île de Miami Beach P1210538reliée par quelques ponts à sa métropole.
Pour la vue d’ensemble, cela sera donc avion ou bateau évidemment ! Mais c’est sans doute sur l’eau que Miami, bordée par l’océan, se dévoile le mieux : en zodiac super-rapide et avec Sonny et Rico à bord of course ! « It’s so Miami ! ». De la Marina de Miami Beach, le zodiac filera donc à vive allure parcourant Biscayne Bay dont les eaux hésitent entre turquoise et azur sous un ciel parfois changeant mais souvent bleu. Cette lagune océanique, Bahía Vizcaina pour les Hispanophones, abrite quelques trésors : un parc national créé en 1980, le romantique Cape Florida Lighthouse… Et Stiltsville, un village de cabanes sur pilotis solitaires sur la mer, hauts-lieux de contrebande et de fête au temps de la Prohibition avant de devenir refuges pour oiseaux et coups de cœur de photographes amateurs. Poursuivant sa course, le bateau croisera peut-être quelques dauphins, mais aussi Star Island ou P1210446Fisher Island, des îles artificielles construites pour des fortunes bien réelles : on y admire les « Celebrity Mansions » où quelques grands noms du show-bizz ou du business coulent des jours bienheureux (en tout cas, le cadre s’y prête !).

Un peu plus loin, Miami se poursuit et se différencie. D’autres stars et d’autres paysages de carte postale, d’autres paysages étonnants. En suivant la déroutante Overseas Highway, une route qui relie et survole de ponts en ponts les différentes îles, on accède aux célèbres Keys, un archipel de corail. Célèbre pour sa faune et sa flore, ses écrivains – Hemingway habitait Key West – et sa magie inspirante. Autre ambiance et une nature radicalement différente dans les Everglades, terre de marécages labellisée Parc national naturel : ici les alligators sont rois et la faune et la flore se font subtropicales dans une atmosphère de fin du monde humide. Les palaces Art Deco de Miami ne sont pourtant pas si loin… Ni les Shopping Malls des alentours de Miami, connus pour leur diversité d’enseignes et de bonnes affaires. Miami, cité de contrastes dans une Floride de soleil et de diversité.

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