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Oenotourisme dans les Fiefs Vendéens : entre OVNI à déguster et pique-nique à l’ombre du moulin, bienvenue dans les Vignobles Mourat.

Un vignoble familial. Deux générations d’entrepreneurs. Une appellation méconnue.

C’est en 1974 que démarre la saga Mourat, sauniers et vignerons sur l’Ile de Ré puis négociants en vins aux Sables d’Olonne, quand Jean, le père, achète quelques hectares et crée le Château Marie du Fou. A Mareuil sur Lay précisément, terroir de schistes et de rhyolites, rafraichi par la rivière Lay et l’air océanique : parfaite terre à blancs !
Pourtant, sur les quelques 128 hectares actuels des vignobles Mourat, le Pinot noir, le Cabernet Franc et la Négrette donnent aussi de jolis rouges fruités et légers et une large part (45% de la production) de rosés, mode oblige.
Mais les blancs, jouant une partition de Chenin et Chardonnay, méritent la dégustation.
Comme ce Clos Saint André blanc, récolté à la main, vinifié pour 2/3 en amphore ovoïde en ciment naturel et pour 1/3 en foudre, qui se révèle complexe et élégant, avec une rondeur lui donnant l’audace nécessaire à de prestigieux mariages, fromagers par exemple. Sur ces mêmes parcelles, les Mourat travaillent de vieilles vignes de Négrette en vin de garde baptisé Grenouillère et Grenouillère préphylloxérique.
La gamme « Collection » mise sur la modernité et la buvabilité en contraste avec une jolie bouteille ancestrale dont le modèle a été retrouvé sur le domaine. Le Château Marie du Fou propose la gamme des classiques de la maison, avec des rouges et des blancs vinifiés et élevés en foudres.
Par contre, les OVNI ne ressemblent, comme leur nom d’Objet Viticole Non Identifié – il fallait y penser et le déposer – à rien de connu, dans la région en tout cas : les OVNI invitent des cépages d’un autre monde (viticole), comme le Sauvignon : ces vins de soif et de plaisir en rosé ou blanc arborent une étiquette intergalactique comme il se doit.

Mais n’oublions pas la bulle Mourat : un Blanc de Noir, 100% Pinot noir, élaboré comme l’auguste cousin champenois avec qui il partage une référence célèbre : Taittinger. Car le Clos Saint André était autrefois propriété des Taittinger, et le rêve de gosse de Jérémie Mourat était de redonner à ce clos bien né mais enfoui sous les ronces ses lettres de noblesse . Il fallait bien un effervescent bien né pour fêter cela et le Blanc de Noirs Mourat – Extra Brut qui plus est – se tient très bien lors d’un cocktail mondain comme à table.

Pique-nique au moulin

Les cocktails, la table justement. Faire des vins, c’est bien mais les Mourat vont plus loin.

Partis de quelques hectares, Jean puis Jérémie – 2e génération à la manœuvre – ont multiplié les acquisitions et les projets qui collent à l’air du temps et à la demande. Ainsi, depuis quelques années, le domaine mise sur l’oenotourisme avec une offre qualitative et diversifiée.

Le chai tout d’abord, encore quasi flambant neuf, s’est doté d’un espace réceptif, avec terrasse sur les vignes, pour des évènements, mariages ou séminaires sous le signe du vin.
Pour aller plus loin, il y a la balade dans le vignoble. En vélo ou voiturette électrique, petits et grands sont invités à parcourir le domaine, pour finir en beauté par un pique-nique chic au pied du moulin. Au menu, charcuteries et fromages du coin, salades et desserts gourmands en bocaux, accompagnés des vins de la maison bien sûr. La sieste entre les vignes ou à l’ombre du moulin n’est pas obligatoire mais fait partie de l’expérience. Au retour, la visite des chais s’impose.

Mais ce n’est pas tout : les Mourat montent encore en gamme et en ambition avec l’ouverture imminente d’un restaurant gastronomique dans le village. Un jeune chef, venu de La Marine d’Alexandre Couillon, embarque à bord avec des envies d’étoile, tandis que le très beau Château de Mareuil, XIIIe siècle, restauré et qui propose déjà une salle de séminaire, attend son heure pour se transformer en maison d’hôtes de charme. On n’arrête plus les Mourat.

Les Fiefs Vendéens

Si la présence de vignes est attestée depuis les Gallo-Romains, c’est Armand Jean du Plessis, Duc de Richelieu qui, le premier, promut le vignoble et les vins locaux. Une crise phylloxérique plus tard, le vignoble fut reconstitué sur une base de Gamay, Pinot noir, Cabernet, Négrette, Chenin, Chardonnay, Grolleau et Sauvignon. En 1953, le vignoble prend le nom d’Anciens Fiefs du Cardinal puis Fiefs Vendéens en 1965, qui obtiennent successivement le label Vin de Pays en 1974, VDQS en 1984 et enfin la consécration AOC en 2011.
Atypique et méconnue, cette appellation marie les cépages de la La Loire aux cépages du sud-ouest dans un écosystème atypique entre bocage vendéen, marais poitevin et plateau armoricain. Aujourd’hui, une quinzaine de vignerons indépendants, dont le leader Mourat ou le biodynamique Domaine Saint Nicolas (Antoine et Thierry Michon), perpétuent la tradition et unissent leurs efforts pour porter une appellation méconnue mais au succès modeste mais assuré : la production s’écoule entre cavistes, restauration, touristes de passage et export. Pour info, des vignobles seraient à vendre dans la région, qu’on se le dise.

www.fiefsvendeens.com

 

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