Les Carroz d’Arâches : station de ski familiale et de charme de Haute-Savoie qui fourmille de jolies adresses. Carnet gourmand.
Milk Hotel
Repaire de British, le Milk raconte une belle histoire de famille mais aussi de déco et d’accueil aux petits 
oignons. Les chambres y sont douillettes et jolies, pour familles avec enfants qui aiment dormir dans les cabanes ou pour amoureux qui aiment les baignoires vue sur neige.
Le restaurant pied des pistes est un refuge de skieurs affamés le midi et d’amateurs de belles ambiances le soir. Copieux et délicieux plats du jour (comme ce risotto au foie gras poêlé et truffes).
Le K
Sur les pistes aussi, ce restaurant d’altitude mêle la traditionnelle grande terrasse garnie de transats et tables en bois et bordée de rangées de skis posés à la va vite et une terrasse sur l’arrière plus intimiste et qui fait honneur à une cuisine de produits frais. Du simple et du bon goût skis aux pieds : plat du jour, entrecôte, burger et gâteaux maison.
Le Baratin
Tout nouveau, ce bar à vins livre son baratin de vins de vignerons de derrière les ceps à tendance bio. Jolies trouvailles viticoles (Savoie mais pas seulement) et planchettes locales de charcuteries et fromages. Des bars à vins comme on aimerait en trouver tous les quatre chemins où pas un crapaud ne s’aventure (proverbe local).
La Pointe noire
Nouveau aussi : décidément, ça bouge aux Carroz ! Sur la place du marché, la brasserie propose plats du jour, tapas et cuisine bistrotière locale dont la fameuse pormonaise (saucisse de choux). Déco contemporaine de gris et de bois pile dans la tendance.
Les Servages d’Armelle
On monte ici d’un cran, en haut du village et en altitude gastronomique. Du terroir pur et magnifique, du grand art dans la cuisine et les cuissons. La grande adresse des Carroz, qui ne démérite pas au fil des décennies. Le lieu tout d’abord : un ancien chalet d’alpage ambiance Heidi dans la prairie mais majestueux dans sa taille. Suffisamment pour accueillir quelques chambres grand luxe et un restaurant grand espace. Dès l’entrée, le ton est donné : grande cheminée et feu tranquille, chaudron dans l’âtre qui glorifie l’heure de la soupe mitonnée, décor de bois ancien et larges ouvertures sur la montagne et le village.
Quant à la carte, elle raconte l’amour des bons produits d’ici et d’ailleurs et offre une succession de choix cornéliens de l’entrée au dessert. « Tout Cochon » fermier de Ballancy, Ecrevisses et fera du Léman, ou Veau vitello de l’Aveyron marié au poulpe pour commencer. Les poissons justement sont à leur juste cuisson et en 
portions savoureuses tel ce Saint-Pierre aux morilles, jus de veau et risotto au parmesan ou ce Cabillaud – langoustines avec purée de citron et pommes au safran. Ou encore ce Bar de ligne, escargots et poireaux au jus de truffe.
La truffe justement parsème généreusement la carte d’hiver et fait valser les viandes : Foie gras de canard, ris de veau et truffe blanche, Filet de boeuf Aubrac et Tuber melanosporum avec gratin dauphinois ou cette extraordinaire Bavette de boeuf Wagyu, Tuber magnatum pico et crozets à la crème de parmesan. Côté plats canailles, la spécialité maison est le Capelin, une côte grillée de porc de montagne (du Cantal) servie avec une polenta gourmande au parmesan et mozzarela ou sinon la côte de veau de l’Aveyron pour deux avec son risotto de crozets.
Pour les desserts, citons par exemple la Gourmandise Chocolat comme un coulant au chocolat porté au sommet même s’il était très difficile de choisir avec cette Poire travaillée au cacao, mousse, grué et à croquer. Le tout s’arrose de crus bien choisis comme ces Divolettes, Chignin-Bergeron, du domaine Jean Vullien. Et parfois, Armelle vient discuter en fin de repas et partager sa passion pour ce lieu et l’art du bien manger et du bien recevoir.
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