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Sport de neige et de montagne en vogue: le ski de randonnée, entre effort contemplatif et glisse nature.

Alors que la neige tombe et tombe encore sur les massifs et que l’hiver semble bien décidé à rester encore un peu en ce printemps 2018, s’annonce donc une belle arrière et fin de saison de ski… de randonnée. Autrement dénommé « peaux de phoques ».

Longtemps réservé aux montagnards alpins pure souche puis à des performers joliment surnommés les « pipette-graine », ce sport s’est démocratisé au fil des dernières années pour devenir aujourd’hui LE must de la tendance option sport d’altitude et de neige avec un soupçon d’extrême, genre « repousser ses limites et revenir à la nature ». Dans l’air du temps. Il était donc plus que temps que je teste ce sport qui a à priori tout pour plaire, un peu d’effort comme en raquettes, un peu de glisse comme en ski alpin, le tout dans des paysages préservés, en tout cas en s’éloignant un peu des pistes battues et des remontées embouteillées.

Rendez-vous fut donc pris aux Arcs pour une découverte in situ de la peau de phoque. Peau de phoque car à la montée, les skis sont recouverts d’une bande de textile, aujourd’hui tout à fait synthétique mais historiquement constituée, chez les Inuits, d’une peau de phoque. Mais les Suisses par exemple disent toujours « monter en peau de phoque ». Voilà pour l’histoire et l’anecdote. Revenons à « l’expérience ».

L’initiation se passera en fin de journée, quand les skieurs classiques quittent les pistes. Les remontées fermées, il est donc temps de chausser les skis, qui se caractérisent par des chaussures allégées et des fixations optimisées pour plus de confort et de légèreté. Pertinent dans la phase ascension !

Dans des paysages de station enfin silencieuse et dans de jolies lumières d’un soir de printemps, la montée se révèle plutôt ludique option cardiotraining, le geste de l’art se limitant à mettre un ski devant l’autre en laissant glisser la spatule sur la neige. « Un sport de fainéant et de traine-savate » disent les experts. Fainéant à moitié car même en initiation il faut bien monter les quelques 500 mètres de dénivelé qui mène.. à l’apéro bien mérité ! Pause à l’igloo donc entre Viognier du Pays d’oc et fromages de Savoie et tout en visitant la galerie des sculptures et les salles de ce bar et hôtel atypique (pour l’expérience de la nuit en Igloo, c’est par ici).

Pour la descente, on verrouille les fixations et c’est parti pour une sensation de glisse, au départ assez déroutante par rapport aux skis classiques, plus lourds et moins longs, mais rapidement agréable et proche aux descentes en ski dit de piste. Même si on reste ici sur la piste, phase initiation oblige !

Oui car l’essence même du ski de rando est de filer à l’anglaise sur les zones vierges afin de laisser sa trace là où personne n’est encore allé. La trace, cet insaisissable objet de désir, dont la quête est devenue addictionnelle pour certains, parfois au mépris de la sécurité. Car, oui, ski de rando rime nécessairement avec ARVA, barryvox et autre outils de recherche et sauvetage en cas d’avalanche.
D’ailleurs d’où vient donc le nom de barryvox? Du nom d’un brave Saint-Bernard suisse prénommé Barry et dont le talent a sauvée des dizaines de vie. Aujourd’hui complémentaires des chiens de secours, les systèmes de recherche en avalanche se veulent désormais intuitifs, intelligents et rapides. Le temps est plus que précieux pour sortir vivante une victime enfouie sous la neige: 10 minutes maxi. Pour balayer la zone, détecter et repérer la sonde émettrice et déblayer parfois des mètres de neige avant de parvenir à dégager la personne. On comprend donc la nécessité de s’entraîner au calme et de maîtriser l’outil afin d’être le jour venu – qui reste à éviter à tout prix – efficace et de sauver la vie de la personne avec qui on est parti en randonnée. Ski de rando rime donc nécessairement, qui plus avec l’engouement récent du public, avec sensibilisation et les stations et les équipementiers rivalisent d’initiatives (Avalanche Park ou Safety Day par exemple aux Arcs) pour éviter que ce sport extrême qui se démocratise soit pratiqué sans conscience du danger bien réel de la montagne.

Une fois l’investissement dans la sécurité priorisé et effectué , il sera alors temps de s’équiper de la panoplie complète du skieur de randonnée: skis et chaussures confortables et légères par Dynafit, textile respirant et adapté à une pratique mêlant glisse et effort cardio comme chez Mammut, bouteilles et gobelets design signées Hydroflask pour emporter de l’eau et/ou prendre l’apéro au sommet (dont une spéciale bouteille de vin !), frontale indispensable chez Ledlenser pour les descentes de nuit mais sans pleine lune…sans oublier des bottes de neige pour vadrouiller pieds au sec et au chaud, comme les canadiennes Kamik (qui fait aussi des bottes de pluie).

Un test de fin de saison réussi, vivement l’hiver prochain pour retenter l’aventure ! Merci à l’agence Morgan RP pour cette belle initiative de test in situ !

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