Un Riesling tout en équilibre venu de la capitale impériale et autrichienne : Mayer, Riesling Nussberg, 2014.
Une bouteille revenue d’un voyage, un joli souvenir d’escapade dans la Vienne éternelle et multi-facettes que l’on aime tant redécouvrir. Cette capitale à la fois impériale, bucolique, culturelle, festive, cette ville à la fois contemporaine et traditionnelle. Cette ville viticole à l’instar de quelques autres dans le monde qui abritent des vignobles en leur enceinte. Car à Vienne, le vignoble (640 ha) s’invite très vite dans la ville et se découvre au fil de ces fameux Heuriger, entre tavernes et jardins où l’on festoie et se détend en sirotant un Gemischter Satz.
Mais en ce soir de printemps, c’est un Riesling viennois qui se dégusta. De la maison Mayer am Pfarrplatz fondée en 1683 et dont les vignobles se situent dans les 17e et 19e arrondissements de la ville. Et notamment sur la célèbre Nussberg, la « colline aux noyers » qui est en fait plutôt plantée de vigne.
En ce soir de printemps donc, c’est justement la cuvée Nussberg, 100% Riesling, millésime 2014 qui était à l’honneur.
Un 2014 toujours fringant, riche de cette vivacité des vins de bonne facture, au parfait équilibre entre acidité et rondeur. Un nez de fleurs et fruits blancs, une richesse aromatique avec peut-être une subtile pointe d’amande fraiche, une légère effervescence sur le bout de la langue à la première gorgée suivie d’une longueur en bouche de bonne augure. Il fut parfait sur un saumon au poivre et s’acoquina même du gras d’un avocat mûr à point.
Une escapade gustative parfaite pour un voyage immobile en ces temps de confinement.